Lors de la deuxième session du forum des Nations Unies sur les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit, de l’OHCHR, et quelque jour avant l’examen du rapport de l’Irak par le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), un évènement parallèle, a été organisé pour discuter le rôle des parlements dans l’application des recommandations adressées aux deux pays ; Irak, Colombie.
Ce panel de discussion a été organisé par deux Associations des droits de l’homme ; Centre Zagros pour les Droits de l’Homme et Maloca International, et par la présence des parlementaires et des experts internationaux.
Les panelistes suivants ont pris la parole lors de cet évènement :
– M. Joseph Sylawa SABI, parlementaire de la troisième session du Parlement irakien,
– M. Omer Inayet HAMA SAEED, parlementaire de la quatrième session du Parlement régional du Kurdistan irakien,
– Mme. Aida AVELLA, Sénatrice au Parlement colombien (par Vidéoconférence),
– M. Leonardo R. PEREZ, Expert des relations et politiques Internationale.
L’événement a été présidé par M. Rodrigo Paillalef MONNARD, Expert international sur les droits de l’homme des peuples autochtones, et ancien membre de la Mission de Chili à Genève.
Le premier orateur, M. SABI a d’abord cité les recommandations de l’EPU pour l’Irak, et a déclaré que, compte tenu de la présence du président du parlement irakien à la précédente délégation irakienne, ces ordres n’ont jamais été levés devant le parlement irakien et qu’aucun projet de loi n’était présenté dans ces affaires. Mais le parlement lui-même a adopté des lois pour éliminer la discrimination et garantir les droits fondamentaux et humains des citoyens irakiens. M. Sabi a également noté que le Parlement tentait de mettre en place de nouvelles lois pour garantir les droits des minorités ethniques, linguistiques, religieuses et religieuses, des femmes et des enfants. Dans une partie de ses discours, il a évoqué les violations des droits des citoyens, en particulier de minorités différentes, de la part des milices » Hachd al-Chaabi « . Il a souhaité que le parlement de son pays puisse adopter davantage de lois pour promouvoir les droits de l’homme et garantir l’égalité et la justice à travers le pays.
Le deuxième orateur, Monsieur HAMA SAEED a également souligné que le Parlement du Kurdistan n’avait reçu aucun ordre à ce sujet. Mais le parlement régional du Kurdistan a accepté les nouvelles lois pour protéger les droits des minorités, des femmes et des enfants, des travailleurs et des réfugiés au Kurdistan. Evoquant les contradictions entre le gouvernement du Kurdistan et le gouvernement central irakien, qui ont entraîné de nombreuses violations des droits de l’homme et des droits des citoyens, Monsieur HAMA SAEED a exprimé son espoir que les deux parties pourraient prendre des mesures pour normaliser leurs relations. À l’instar de son homologue parlementaire, Monsieur HAMA SAEED a parlé de violations des droits de l’homme et du comportement inhumain des milices chiites irakiens appelés Hadesh al-Sha’bi. Ce représentant parlementaire du Kurdistan a évoqué les événements survenus après le référendum de l’indépendance du Kurdistan, dans laquelle les forces militantes chiites irakiennes ont harcelé les citoyens des régions de Touz Khormatou et de Kirkouk.
Le troisième orateur, M. Leonardo R. PEREZ a cité les commandes des Nations Unies pour Colombie et a évoqué les obstacles et les possibilités d’application de toutes les commandes. Il espérait qu’une nouvelle justice et davantage d’égalité seraient établies dans son pays en adoptant de nouvelles lois et en les faisant respecter par le gouvernement de son pays.
Le quatrième participant, Madame Aida AVELLA devait assister à la réunion par vidéoconférence, mais malheureusement, cela n’a pas été communiqué et seulement sa vidéo de discours sur les recommandations de l’EPU pour son pays, a été diffusée. Elle a parlé des efforts du parlement de son pays et des obstacles existants.
Après les panélistes, les délégués irakien et colombien ont prononcé un bref discours, défendant les efforts de leurs gouvernements pour mettre en œuvre les recommandations de l’EPU, et ont exprimé l’espoir que ces efforts seraient de plus en plus fructueux.
La mission irakienne aux Nations Unies a également défendu les milices de » Hachd al-Chaabi » dans le cadre de l’armée irakienne, et il a salué leurs efforts pour lutter contre l’organisation terroriste de Daech et préserver l’intégrité territoriale de son pays.
Par la suite, plusieurs autres participants ont exprimé leur point de vue ou posé des questions. Dans la dernière partie du panel, les panélistes ont répondu aux questions.
Centre Zagros pour les Droits de l’Homme
22/11/2018