Ce samedi 8 septembre 2018, malgré les recommandations des organisations internationales, le régime iranien a exécuté par pendaison trois prisonniers politiques kurdes, Ramin Hossein Panahi, Zanyar Moradi et Luqman Moradi.
Ramin Hossein Panahi, 24 ans, a été arrêté le 24 juin 2017 par les Gardiens de la révolution à Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan iranien. Il a été blessé par balle lors de son interpellation. Il avait été accusé d’attaque armé, ce qu’il a toujours démenti. Le seul délit retenu contre lui a semble-t-il été son appartenance à un parti politique Kurde iranien.
Deux autres détenus Kurdes, Zaniar et Loghman Moradi, avaient été arrêtés en 2009 dans la ville de Marivan, dans le Kurdistan iranien (nord-ouest du pays). Accusés d’homicide volontaire contre le fils de l’Imam de la prière de vendredi (représentant du Guide suprême Ali Khamenei dans la ville), ils avaient d’abord reconnu les faits, avant de dénoncer qu’on leur avait soutiré des repentirs sous la torture. Depuis, les deux frères ont toujours clamé leur innocence. Ils avaient entamé une grève de la faim sèche quelques jours avant leur exécution.
Compte tenu de la crise interne du gouvernement et de la poursuite des protestations populaires contre la détérioration de la situation de vie, le gouvernement iranien envisage d’exécuter un certain nombre de prisonniers politiques pour effrayer les manifestants et les protestataires.
Nous condamnons ces exécutions et nous appelons la communauté internationale d’agir pour empêcher des actions inhumaines du gouvernement iranien.
Centre Zagros pour les Droits de l’Homme
09/09/2018